Étant né en 1985, j’ai toujours été attiré par les rhums de « mon » millésime et le rhum Père Labat 1985 54,5% fut le 1er achat d’une longue série de rhum de cette même année.
Je n’avais jamais goûté de rhum Père Labat à part me blanc a 59%, car je buvais principalement des rons sud-américains à cette époque.
C’est lors d’un voyage à Montpellier où je faisais la première partie de l’artiste jamaïcain Protoje à l’Antirouille que j’en fis l’acquisition.
Alors que je me rendais aux balances en fin d’après-midi, mon regard se posa sur la vitrine d’une jolie cave à spiritueux qui se trouvait sur ma route. N’étant pas vraiment en retard pour une fois, je me dis que je trouverai peut-être une bouteille de rhum sympathique pour déguster le soir même après le concert.
Le choix de cette cave était vraiment plus que correct, mais c’est surtout cette fameuse bouteille dans sa version à 54,5% qui attira mon attention.
N’ayant pas pris d’argent sur moi, je fis l’aller-retour jusqu’à l’endroit où je dormais le soir même pour y récupérer ma carte bleue, puis je reparti acheter la bouteille avant de la mettre en lieu sûr.
Une fois cette mission menée à bien, je pu enfin aller faire mes réglages sons avant le concert, mais finalement avec un certain retard accumulé.
Il s’agit donc d’un rhum Père Labat de Marie-Galante millésime 1985 produit par la distillerie Poisson et embouteillé à 54,5% à une date inconnue à ma connaissance.
La couleur est brillante, presque cuivrée.
Au nez on retrouve des arômes très gourmands à type de marmelade à l’orange associés à des notes plus épicées (muscade), de fruits mûrs (banane) et de fruits secs (abricot).
En bouche, c’est très suave avec une belle puissance qui amène beaucoup d’amplitude.
On y retrouve des notes d’orange confites, de noix, de gingembre, le tout soutenu par un boisé élégant.
Un rhum assez complet avec de la puissance et de la gourmandise : ⭐️⭐️⭐️⭐️
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Quelques années après, c’est dans l’excellente cave parisienne A’RHUM que je découvris la version 42% de ce même millésime.
À l’époque, je passais régulièrement voir Freddy Lucina (patron de la cave A’Rhum) qui m’apprenait énormément de choses sur le rhum et notamment le rhum agricole que je connaissais extrêmement mal.
Je peux même dire qu’il fait partie des rares personnes qui m’ont vraiment permis de quitter l’univers sucré des rons sud-américains pour aller vers les rhums antillais.
Alors que je regardais pour la énième fois les multiples bouteilles de cette cave pleine de trésors, je me rendis compte que ce Père Labat 1985 que j’avais pourtant souvent déjà vu n’avait pas le même degré que celui que j’avais acheté à Montpellier !
Ne pouvant résister à l’idée d’un comparatif entre ces 2 versions de mon année de naissance, je pris la décision de l’acheter sans plus attendre.
La couleur est ambrée, moins brillante que la version à 54,5%.
Le nez est plus réservé, on retrouve les arômes gourmandes (confiture d’orange, figue mûre) et les fruits secs, mais de façon moins saisissante.
La bouche est assez suave également, mais bien entendu l’attaque n’est pas de la même intensité, plutôt tout en rondeur.
De la compote de fruits exotiques (mangue, goyave), des épices (cannelle) et des fruits à coque (noix) accompagnant ce boisé toujours agréable.
Une version plus sage que la précédente qui plaira à un autre public : ⭐️⭐️⭐️
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Je précise que pour ce comparatif, j’ai dégusté la version 42% avant la version 54,5%, la chronologie de narration dans cet article correspondant à la chronologie d’acquisition de ces bouteilles.