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Grand amoureux des rhums de la distillerie martiniquaise J. BALLY, je fus passionné par le débat à propos de leur tout premier millésime.
Alors que je vous parlais dans cet article du millésime 1929, je découvris peu de temps après son acquisition l’existence du millésime 1924 dont je vais vous parler aujourd’hui.
Mais avant cela, il me semble nécessaire d’évoquer les bouteilles de J. Bally arborant le millésime 1900.
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Nombreux sont ceux qui pensent qu’il s’agit de fausses bouteilles ou du moins, de rhums Bally n’étant pas issu d’un millésime datant de 1900.
D’autres pensent (et revendent comme tel) qu’il s’agit au contraire de l’authentique tout premier millésime de la marque.
Alors comment savoir ?
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Après avoir interrogé mon ami pharmacien et mon ami du 94, tous deux grands collectionneurs de J. Bally devant l’éternel, il semblerait qu’il soit bien délicat et difficile de répondre à cette question.
D’une part parce qu’il n’existerait pas de sources ni d’archives officielles et d’autre part parce que la distillerie a involontairement brouillé les pistes en produisant de très nombreuses cuvées millésimés aux étiquettes, collerettes et formes de carafes différentes.
Au point même que certain parlent de l’existence de fausses bouteilles présentes sur le marché !
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Évoquons tout d’abord la forme des carafes.
Ce n’est pas la célèbre carafe pyramidale qui est la plus répandue pour l’embouteillage des millésimes, mais bien le format rectangulaire que l’on retrouve aussi pour leur rhum blanc.
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Je ne saurais lister de manière exhaustive les carafes pyramidales millésimées, mais nous pouvons évoquer le millésime 1931 dans son coffret contenant un bouchon spécial, ainsi que le millésime 1989.
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Citons également le millésime 1966 qui existe sous différentes formes (3 à ma connaissance).
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Au delà des carafes, les collerettes existent quant à elles sous 2 formes sur les carafes millésimées : collerettes classiques (les plus fréquentes) et collerette en croissant.
Parlons enfin des étiquettes dont certaines ont été réalisé de manière exclusive comme pour le millésime 1991 pour Pierre Perret.
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Bien qu’elles ne soient pas un millésime, les jumelles « Reserve de la Famille » et la cuvée « Réserve Cantarelli », ainsi que sa boîte montre l’étendue de la personnalisation réalisée pour certaines cuvées J. Bally.
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Pour en revenir aux étiquettes plus classiques, il y a de quoi jouer au jeu des 7 différences tant il existe de variantes.
Le degré bien sûr, présent ou non sur l’étiquettes avant, tantôt à 41,5% ou à 45% sur le millésime 1929.
La contenance de la bouteille (70 ou 75cl selon l’époque), le cachet de la Sécurité Sociale, ainsi qu’une pastille indiquant « Rhum Agricole ».
Citons enfin l’existence de coffret en carton, en bois ou plus récemment en métal.
De quoi rendre fou les collectionneurs !
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Organisé par La Maison & Velier à l’initiative de Luca Gargano, c’est le 13 Septembre 2018 au Four Season à Londres qu’eut lieu « The Rum Tasting of the Century ».
Cette dégustation épique organisée dans le cadre du lancement des deux 1ers rhums vieux officiels de la distillerie jamaïquaine Hampden réunissait parmi les rhums les plus prestigieux à travers les siècles :
Harewood 1780 Light dont je vous parlais dans cet article,
Saint-James 1885 dont je vous parlais dans celui-ci,
Skeldon 1978 dont je vous parlais dans celui-là,
Bally 1924
et bien évidemment Hampden 46% et 60%.
CREDIT PHOTO MATT PIETREK / COCKTAIL WONK
Journalistes et blogueurs avaient été convié à ce moment historique, notamment :
Lance Surujbally de « The Lone Caner » dont la photo illustre cet article,
John Gibbons,
Gregers Nielsen,
Wes de « The Fat Rum Pirate »,
Steve James du blog « Rum Diaries Blog »,
Matt Pietrek de « Cocktail Wonk »,
Pete Hollande de « The Floating Rum Shack »,
Tatu Kaarlas de « Refined Vices ».
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Luca Gargano m’avait mis dans la confidence de ce fabuleux événement lors de ma venue à Gênes en Juillet 2018 lors de nos sélections des tous premiers Caroni Employees, mais je ne pouvais malheureusement pas me rendre à Londres à cette date à mon grand regret.
Je lui demandai donc, sans trop y croire, si il serait possible de me garder ne serait ce qu’un centilitre de ce Harewood 1780 Light.
Luca me répondit que je pouvais compter sur lui et c’est plein d’espoir que je rentrai en France une fois notre travail de sélection terminé.
Mi Octobre alors que je n’y pensais plus, je reçus un avis de passage du facteur pour un colis adressé par le responsable de La Maison & Velier à Paris.
J’avais beau avoir suivi cette dégustation un mois plus tôt sur les réseaux sociaux, je n’imaginais plus qu’il me soit possible de recevoir un sample de ce fameux rhum !
Quand bien même je savais que Luca était un homme de parole, je ne pensais pas qu’il puisse s’en souvenir puisque je ne l’avais pas relancé à ce sujet pour le lui rappeler et que cet homme a toujours beaucoup de superbes projets en tête.
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Qu’elle ne fut pas ma surprise en ouvrant le colis de découvrir que s’y trouvait non seulement un sample du célèbre Bally 1924, mais également un sample de chacun des rhums dégustés lors de cette dégustation du siècle !
J’écrivis instantanément à Luca afin de le remercier pour cette extraordinaire et généreuse attention (une de plus !) qu’il avait eu pour moi.
Loin de moi l’idée de me comparer à mes confrères émérites blogueurs de rhum à travers le monde, mais c’est toutefois avec une certaine fierté que mon humble et jeune blog allait pouvoir lui aussi parler de cette dégustation exceptionnelle !
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Il s’agit donc d’un rhum agricole de la distillerie martiniquaise J. BALLY du millésime 1924 embouteillé à 45% dans des carafes de 75cl.
La robe est d’un ambrée très foncé avec des reflets marronâtres et verts typique des très vieux rhums.
Au nez, on découvre un rhum très élégant laissant apparaître ses arômes un par un.
On trouve des notes de bois humide, de noisettes torréfiées, de muscade, de date, de raisin sec, ainsi que de légères notes de colle à bois.
En bouche, l’attaque est légère avec une structure en bouche qui semble relativement aqueuse.
On découvre alors un profil aromatique moins complexe qu’au nez avec des notes de confiture d’abricot, de cannelle, de fruits à coque toastés, de figue séchée, ainsi que de bois humide.
Bonne longueur.
Un morceau d’histoire qu’il faut juger comme tel.
Un magnifique nez, mais une bouche en deçà des promesses tenues par ce dernier : ⭐️⭐️⭐️
Vous aussi laissez vos impressions et rédigez votre propre note de dégustation sur l'application RUMX ici.
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